47.
Après avoir tiré, je pris la fuite. « A présent, nous sommes quitte », pensai-je.
Mais je n’avais pas le temps de m’y attarder. J’avais gagné du temps en immobilisant
Bartek, mais je devais encore échapper aux chasseurs de primes. Ils étaient
nombreux. Mes vêtements trempés étaient lourds et je commençais à accuser le
coup de l’épuisement.
A bout de souffle, je parvins à trouver une cachette pour réfléchir.
Je ne pouvais continuer à courir éternellement et je ne pouvais pas me battre seul
contre tous. Il était sans doute préférable de ne pas rejoindre l’auberge, au risque de
mettre Ewald et Dorn en danger. J’étais démuni.
Il fallait que je quitte la ville, c’était une certitude. Mais je n’avais aucune idée pour
échapper à cette situation. Dans quelques minutes, les chasseurs de primes allaient
me trouver et probablement m’exécuter pour réclamer la récompense.