80.
« Enfin ! » s’exclama Bartek.
La maison d’Hasel apparut devant ses yeux lorsqu’il émergea du bois. Il dégaina son
épée et se dirigea sans autre détour vers la porte. Mais celle-ci s’ouvrit avant qu’il ne
l’atteigne. Une silhouette se dessina dans l’encadrement.
« Vous n’êtes pas le bienvenu ici ! » scanda Hasel avec autorité. « C’est une propriété
privée. »
Bartek éclata de rire. Il s’approcha vivement d’Hasel en pointant son épée sur elle.
Elle ne cilla pas. Il déclara d’une voix de stentor.
« Vieille folle ! Je me fiche de ta propriété. Et je me fiche de toi. J’ai traqué ma proie
jusqu’ici et j’irai jusqu’au bout. Je tuerai tout ceux qui se mettront en travers de
mon chemin, alors si tu tiens à ton misérable restant d’existence, livre-moi l’homme
au bâton ! »
Pendant qu’il la menaçait, Dorn et Ewald s’étaient approchés derrière lui pour
l’assommer. Mais ce fut un échec.
Bartek se retourna et blessa Dorn d’un coup d’épée avant de frapper Ewald si fort à
l’estomac qu’il fut expulsé en arrière.
« Ça suffit ! »
Je sortis de ma cachette, décidé à en finir. Je ne pouvais pas le laisser blesser mes
amis. Hasel était concentrée. Je fis signe à Dorn et Ewald de reculer encore.
« Quoi qu’il arrive, n’intervenez surtout pas », leur ordonnai-je à tous. Bartek et moi
nous tournions autour. Ewald en profita pour jeter un œil à la blessure de Dorn et
neutraliser le poison.
Bartek faisait négligemment tournoyer son épée et son sourire, toujours aussi
malsain, n’avait jamais été aussi large.
Quant à moi, je savais ce qui allait arriver. Ce combat serait mon dernier.
Il attaqua.