[EGREGORE] Partie IV, chapitre 94

94.
« Il avait l’air enragé. Dépêchons-nous d’aller prévenir le chef » dit Radomìr. Mais
Merunka ne bougea pas.
« C’est étrange la vie, n’est-ce pas ? »
« Merunka ? »
« Un instant, on pense que rien ne peut nous arriver de pire, et l’instant d’après le
chaos peut s’abattre sur le monde sans nous perturber. »
« Qu’est-ce que tu racontes ? »
Merunka s’approcha de son père. Là, à cet instant, elle irradiait d’une confiance
nouvelle. « Rentrons à la ferme », lui dit-elle. « Je pense que nous avons fait ce que
nous avons pu. »
Radomìr ne sut quoi dire, mais quelque chose avait changé chez sa fille. Elle lui
rappelait sa mère.
Il acquiesça et ils rentrèrent chez eux.
Merunka ne lui raconta jamais ce qui était arrivé pendant qu’elle était captive.